Actualités immobilière : ce qui change en 2026

Publié le : 27 novembre 2025

Nouveau statut fiscal des bailleurs privés

En 2026, le statut des bailleurs évolue : les propriétaires pourront amortir fiscalement une partie du prix de leur bien, à condition de s’engager sur des loyers raisonnables et des baux de longue durée : un avantage fiscal destiné à encourager les particuliers à investir dans un logement pour le louer.

Le nouveau statut prévoit un amortissement fiscal de 3,5 % par an pour un logement neuf à loyer intermédiaire, 4,5 % pour un logement social et 5,5 % pour un logement très social, dans la limite de 80 % de la valeur du bien et 8 000 euros par an pour deux logements maximum.

Pour l’ancien rénové, les taux sont fixés à 3 %, 4 % et 5 %. Les loyers devront respecter les plafonds des logements conventionnés et la location à des membres de la famille sera exclue.

A noter également que cet avantage fiscal est conditionné à la signature d’un bail d’au moins 12 ans en tant que résidence principale à une personne sans lien familial avec le bailleur et que « les loyers devront respecter les plafonds des logements conventionnés », soit inférieurs d’environ 15 % au marché. Le dispositif concerne tout investissement locatif réalisé à partir du 1er janvier 2026 et ce, jusqu’au 31 décembre 2028.


Évolutions du DPE & des obligations liées à la performance énergétique

Le DPE version 2026 gagne en précision : les diagnostics se veulent plus fiables et plus lisibles pour distinguer les vraies passoires des logements simplement perfectibles. Vendeurs, acquéreurs et bailleurs devront intégrer cette nouvelle grille de lecture dans leurs décisions, sous peine de voir la valeur de leur bien pénalisée.

L’impact sera significatif, surtout si vous êtes dans l’une des situations suivantes :

  • Votre logement est chauffé principalement ou entièrement à l’électricité.
  • Il s’agit d’une petite surface (studio, T1, T2).
  • Votre DPE actuel est classé F ou G.

Aides personnelles au logement

Côté APL, 2026 s’annonce comme une année de rigueur : le projet de loi de finances pour 2026 prévoit de stabiliser le montant des APL, rompant avec la revalorisation annuelle habituelle.

Selon l’exécutif, cette décision s’inscrit dans une stratégie globale de réduction des dépenses publiques, estimées à plusieurs milliards d’euros. Les APL, jugées trop dynamiques en raison de l’inflation et du vieillissement des bénéficiaires, voient donc leur progression stoppée net. Le texte indique que les paramètres relatifs au logement et aux ressources des allocataires ne seront pas actualisés, ce qui revient à un gel complet de l’aide sur toute l’année 2026.


Ma Prime Rénov’ : les conditions d’accès toujours restreintes

Depuis fin septembre 2025, les aides à la rénovation se concentrent sur les logements prioritaires, c’est-à-dire classés E, F ou G au Diagnostic de performance énergétique et visant les travaux de grande ampleur. Les aides sont également moins généreuses afin d’éviter les effets d’aubaine – l’attribution d’une aide à des ménages qui auraient pu rénover leur bien sans celle-ci – et pour dépenser moins d’argent public par dossier. Les remboursements sont plafonnés à 30 000 € pour un gain de deux classes énergétiques (un bien qui passe d’un DPE F à un DPE D, par exemple) et à 40 000 euros pour trois classes ou plus – avant l’été, ils pouvaient atteindre 70 000 euros.


Simplification des règles locatives & du bail

En 2026, le bail d’habitation se simplifie : charges mieux encadrées, outils renforcés contre les impayés et obligations techniques clarifiées. L’objectif est de sécuriser à la fois les propriétaires et les locataires, tout en fluidifiant les mises en location dans un marché sous tension.